1. Bienvenue
2. Ce que sait le sherpa
3. Fou de love
4. Jeanne la Jeanne
5. Toutes les lunes
6. La menace
7. Chaloupe vide
8. Caminando, caminando
9. Triomphe de la douceur violente
10. Limbes
11. Ophélie (douce ennemie)
12. Angle de ciel
Bienvenue
( E. Roda-Gil - Branduardi )
Elle est venue
enfin
Des cerises plein les mains,
Les jambes dans la soie gainées
Le corsage pas fermé
C’était un de ces jours
Dont on dit que la lune
N’est pas le mari…
Elle m’a dit
joue moi
Pour moi ce que tu sais
J’ai joué ce qu’elle voulait
Pour des cerises et pour du lait
C’était un de ces jours
Dont on dit que la lune
N’est pas le mari…
Ce que sait le sherpa
( E. Roda-Gil - Branduardi )
Méfie-toi de ce
qui brille petite fille,
Des mots sérieux que tu te ne comprends pas
Quelqu’un viendra entre Mars et jonquilles
Te raconter ce que l’aveugle voit
La neige des
sommets lointains où tout brille
La mie de pain et l’eau claire que tu bois
Viendront un jour t’expliquer petite fille
Te raconter ce que l’aveugle voit
Que passent,
bleues, les heures
Tout arrive et arrivera
Et tu verras
Tu verras ce que
voit le Sherpa
Tu verras
Tu verras ce que l’aveugle voit
Et tu sauras ce
que sait le Sherpa…
Peu importent
les heures
Que le temps compte pour toi
Seules comptent les minutes
Qui ressemblent à ce que tu seras
Et tu sauras ce que sait le Sherpa…
Méfie-toi de ce
qui brille petite fille
De ceux qui parlent sans parler de toi
N’attends pas avant Mars les jonquilles
Et tu verras ce que l’aveugle voit…
Et tu sauras ce que sait le Sherpa
Fou de love
( E. Roda-Gil - Branduardi )
Sangre
Loviente in core.
Amai ma
Come moro non vivrò mai.
Loviente sangre
Mit you por sempre
E tu non piense a mmè
T’amo
Più tuo son io
Che de moi
Son perdido e chiedo di me
A les tue braccia
A los tus besos
Now che sarà de mi
Aulentina
Tu non vivi per moi.
Tiranna mia
Tu non vivi per me
I fou de love
Appriesse a ttè
Amor che a me me
fas le feu, la glace, plaisir, dolor
Co ch’el vols
Tiranna mia
Despotista tu si’
Tiranna mia
Planto e riso y desir
I fou de love
appriesse a ttè
Amor che a me me
fas le feu, la glace, plaisir, dolor
E scioglie el sangre
Loviente in core
Rossiente por ti
Vurrìa vurrìa
Ma primma ‘e murì
Vida de erotica
ambicion
E moratoria de l’amour
E di esiziale inquisicio
Tiranna mia
Ça ira
Sangre
Loviente in core
Io basio
Las palabras coi labbri miei
E più ti bramo
Si el tuo bel labbro
Palabra non è
Galantina
Tu non vivi per mi
Tiranna mia
Tu non vivi per me
I fou de love
Aprisse a ttè
Amor che a me me
fas le feu, la glace, plaisir, dolor
Co ch’el vols
Tiranna mia
Despotista tu si’
Tiranna mia
Planto e riso y desir
I fou de love
Appriesse a ttè
Amor che a me me
fas le feu, la glace, plaisir, dolor
E scioglie el
sangre
Loviente in core
Morir je vurria
D’amour con ti
Ma primma ‘e murì
I fou de love
Tiranna tu sì.
Sangriente love
In core por ti
Jeanne la Jeanne
( E. Roda-Gil - Branduardi )
On a dit que les
Anges t’ont parlé,
Tu l’as dit aussi, tout est pardonné…
Pauvre Vierge
des charniers immenses,
D’un sourire, tu as inventé la France…
Ne le regrette
pas…
Ne le regrette plus…
La chair ne
revient pas
Se promener dans nos rues…
Ceux qui parlent
de Toi,
Ne parlent pas de Toi…
C’est un petit
rêve qui nous a traversés,
Comment faire un
Roi d’un papillon brûle ?
Une couronne
frappée d’une épée traversée
Toutes les lâchetés pour une seule Vérité…
Vers cette
Vierge déguisée en soldat,
Rament ceux qui savent où la vie s’en va…
La chair ne
revient pas
Se promener dans nos rues…
Ceux qui parlent
de Toi,
Ne parlent pas de Toi…
C’est un petit
rêve qui nous a traversés,
Toutes les
lâchetés pour une seule Vérité,
Comment faire un
Roi d’un papillon brûle ?
Ne le regrette
pas…
Ne le regrette plus…
La calice est rempli,
De la pluie de nos rues…
Ne le regrette
pas…
Ne le regrette plus…
C’est un petit rêve qui nous a traversés,
Comment faire un
Roi d’un papillon brûle ?
Toutes les lunes
( E. Roda-Gil - Branduardi )
La lune des
dunes
La lune des lutins pleins
La lune chaude du soleil des clandestins
La lune des
tristes
La lune des plaisantins
La lune grise qui veille au grain
La lune des
cerises
La lune des moissonneurs
La lune blanche des poètes voleurs
La lune grande
La lune des vendanges
La petite mort de la lune avant cinq heures
Et la marée
vague après vague
Se mange la falaise
La pauvre falaise-femme
Que la lune mange…
La
menace
( E. Roda-Gil - Branduardi )
La menace saute
à la corde
Toute belle sous le grand porche
L’ermite murmure un psaume
Pour s’échapper de sa peine
La menace a un
corsage
Où ses deux petits seins nagent
L’ermite ferme ses paupières
Comme on se noie dans la bière
La menace jette
ses sandales
Devant la porte du sanctuaire
Et l’ermite sur son trapèze
Fait un filet de son rosaire
La menace sûre
arrive
Le front chaud d’une jeune fièvre
Et l’ermite lui donne à boire
Du sirop à la cuillère
La menace lui
raconte
Le souvenir de sa honte, petite honte
Et l’ermite la soulage
Il dit qu’il avait son âge, encore son âge
Quand le ciel l’à éprouvé
La menace est
toute blanche
Sous la toile il voit ses hanches
L’ermite baisse les paupières
Sur ses talons salis de terre
La menace
cherche un homme
Un mendiant ou un artiste, quelqu’un de triste
L’ermite lui donne une pomme à la peau lisse
Mais c’est dans sa main qu’elle mord, qu’elle
mord…
La menace sourit
d’avance
Et met la main dans son corsage
L’ermite la retire
Pleine de sang et de rage
La menace la
replace
Sur son cœur et elle l’embrasse
L’ermite voit briller un feu
A l’horizon, il est mieux
Et la pluie
éteint le feu
Dans la nuit froide et noire
L’ermite se réveille
Seule la menace est éternelle.
Chaloupe vide
( E. Roda-Gil - Branduardi )
Une chaloupe
Fatiguée balance
Entre deux rives
Sans importance…
Le vent la fait
pencher de-ci de là
Comme un tonneau crevé qui traîne là
Le vin dans le
flot
Est parti sans fuite
Comme la jeunesse
Que la mer caresse
Plus beau que le
mouvement qui danse sur terre
Plus douce que la peau d’une femme rebelle
C’est là, tout
près de l’eau
Que je pense souvent à toi
Au chaud dans le souvenir
Même l’hiver, même au froid
Toute la fin de
la vie d’une barque perdue
Fait du bonheur salé un souvenir rendu
Silence de
l’ombre
Ressac et brume
Comme tes lèvres
Disent des mots vagues
Toute la fin de
la vie d’une barque perdue
Fait du bonheur salé un souvenir rendu
L’eau me
traverse
Comme une averse
Et la chaloupe
Lentement me berce
J’y vois des
roses
Et d’autres choses
Que la mer change
Et métamorphose
Caminando, caminando
( E. Roda-Gil - Branduardi )
Es caminando, es
caminando
Qu’ils arrivent en grandes bandes
Es caminando, es caminando
Qu’ils chantent ensemble en grandes bandes
Es caminando, es caminando
Qu’on les a fait fuir de nos landes
Maintenant que
les étoiles tombent
Que les murs, sur nous s’effondrent
Es caminando, es caminando
Que loin de notre monde, ils sont tous partis…
Qu’on les a fait
fuir de nos landes...
Triomphe de la douceur violente
( E. Roda-Gil - Branduardi )
Dans le
sous-bois qui s ’éveille,
S’étirent les herbes folles,
Sans vêtements et sans pagnes,
Elles montrent leurs corolles…
Et les nymphes
et ses ménades
Attendent les petits hommes,
Pour les prendre dans les rêves
De l’amour qui dort encore…
Ni fatigue ni
douleur
Dans les pleurs du sang des hommes,
Ni beauté ni sous-bois
A l’abri de leurs malheurs
Pas de Dieu qui
nous punisse
Pas de Dieu qui nous trahisse…
Pas de piège dans le mystère
D’un amour qui s’est fait chair
Chair promise
chair soumise,
Chair glacée ou chair brûlante,
De la jungle à la banquise,
La même flèche nous tourmente…
Le temps qui
détruit les choses
Les passions comme les roses,
Est moins violent que la grâce
De l’éternité des femmes…
Vive la vie des
tarentules
Vive la vie des petits hommes…
Vive la vie des minuscules,
Des souffrants et des lucioles…
Ni fatigue ni
douleur
Dans les pleurs du sang des hommes…
Aux rubans et aux splendeurs
On se blesse et on se cogne…
Pas de Dieu qui
nous punisse
Pas de Dieu qui nous trahisse…
Pas de piège dans le mystère
D’un amour qui s’est fait chair
Chair promise
chair soumise,
Chair glacée ou chair brûlante,
De la jungle à la banquise,
La même flèche nous tourmente…
Et dans la
douceur violente,
De la nature impatiente,
Les dieux deviennent des hommes
Et les femmes des espérances.
Limbes
( E. Roda-Gil - Branduardi )
Il y sûrement
des limbes
Où ceux qui s’aimaient s’attendent
Sans espace et loin du temps
En espérant le moment
De se fondre
doucement
Dans une autre vie qui chante,
Dans un futur qui fermente,
Sous un autre ciel plus clair…
Et la mémoire
s’enchante
De se retrouver vivante
Dans la moitié qui lui manque
Et qui vient la retrouver
Il y sûrement
des limbes
Où ceux qui s’aimaient s’attendent
Sans espace et loin du temps
En espérant le moment
Et s’il y a des
retrouvailles
Dans la luxe ou sur la paille
Même derrière des murailles
On voudrait bien essayer
Essayer de vivre
encore
Dans le ciel ou sur la vague
Devenir un seul poisson,
Un seul oiseau nouveau…
Il n’y plus de
temps sans toi,
Ni poisson, ni oiseau.
Ophélie (douce ennemie)
( E. Roda-Gil - Branduardi )
Folle, ma folle
Rosée qui s’envolle
S’envolle…
Toi, fille
Tu picores la lune
Sans peine, pour moi…
Sourire
Tout mélange de larmes
Silences
Qui crient sans prudence de joie
Ma folle
Prends mes ailes et vole, là-haut…
Très loin de moi.
Folle, ma folle
Fragile et violente
Sois mienne
Bien folle
Tendre et insoumise
Inconnue de moi
Tu parles
Fleuve de paroles et puis
Tu ris
De tes espérances folles
Ma folle
Prends mes ailes et vole là-haut
Très loin de moi…
Je garde
Comme une vengeance
La rage
D’une folie qui te ressemble bien
Ma folle
Prends mes ailes et vole là-haut
Très loin de moi…
Angle de ciel
( E. Roda-Gil - Branduardi )
Neige,
l’Aube,
Nuages
Et le vent
Un Tout Petit Homme dans l’Angle du Ciel
Terre
Acqua
La mer
Et le Temps
Un soleil radieux, Rouge splendeur
Silence
Immense
Obscurité
Un Tout Petit Homme dans l’Angle du Ciel