1. L'ami oublié
2. Ronde sur la terre ronde
3. Les enfants de la chienne
4. Les trois cavaliers
5. Chateaux et fanaux
6. Toujours la musica
7. Le gardien de pierre
8. Le bateau et le glacier
9. Les derniers ormes
L'ami oublié
( E. Roda-Gil - Branduardi )
Je suis l’ami
des jours qui passent
le contraire du héros
Je suis l’ami que l’on oublie sans peine
à son jour le plus beau
Je marche dans
tes allées sombres
et je te vois tranquille et beau
mes espérances d’un nouveau monde
je t’en fais ce soir cadeau
Si à ta porte
brille un flambeau…
Je suis l’ami
des jours qui passent
le contraire de héros
Je suis l’ami que l’on oublie sans peine
à son jour le plus beau…
Dans la vacarme
des paroles
Sans masque et sans dire un mot
Tu reconnaîtras mon visage
Ma pâleur et mon manteau
Un regard clair
sera ton cadeau
Je suis l’ami
des jours qui passent…
Ronde sur la
terre ronde
(E. Roda-Gil - Branduardi )
Ronde sur la
terre ronde
Montent montent tous les blés pour toi
Montent montent sur la terre ronde
Montent montent tous les blés vers toi
Ronde ronde
commence commence la ronde
Monte monte mon désir vers toi…
Et voilà…
Que recommence
la ronde
Monte la ronde pour toi et pour moi…
Moissons des
joie
Alors,
Ronde ronde sur la terre ronde
Montent montent tous les blés pour toi
Montent montent sur la terre ronde
Montent montent tous les marées pour toi…
Ronde ronde
continue la ronde
Gronde gronde mon désir vers toi…
Et voilà…
Que recommence
la ronde
Monte la ronde pour toi et pour moi
Moissons de joie
Grondent
grondent sur la terre blonde
Montent montent orages et soldats
Soldats
Que continue la ronde
Tout le monde
Des fleurs dans les bras
Montent montent
tous les blés du monde
Montent montent pour toi et pour moi…
Soldats
Laissez finir la
ronde
Ronde ronde
Moissons de la joie
Moissons de joie
Les enfants
de la chienne
( E. Roda-Gil - Branduardi )
Fourmis de l’aube,
souris des roseaux
Sur toute la neige, tremblez, l’homme passe
Et un par un, à l’eau il les jette
Les enfants aveugles de la chienne blanche.
Sortis de
l’ombre sur le champ immense
Tremblants encore de la délivrance
L’homme les prend dans ses mains sales
Et la chienne innocente sans comprendre la suite
Les nouveau-nés
à l’eau, il les porte
Dans les eaux sombres, leurs paupières mortes
Avant d’avoir vu un peu de lumière
La chienne blanche regarde son maître…
Les trois
cavaliers
(E. Roda-Gil - Branduardi )
Vêtus de beau
silence, cavaliers de nuit
Vous passez dans le sommeil de mon regard
Les difficiles galops de votre histoire
Me rappellent mes cavalcades vers les dunes
En silence s’endorment
les espérances
Et pénible est la voix du souvenir
De ces temps furtifs de mes découvertes
Derrière chaque voile bouche et sourire…
A mon réveil une
nouvelle lumière touche la terre
Comme s’il fallait encore une fois pour moi
repartir
J’ai jeté sur
mon vieux dos une chemise
Dans la nuit je marche sans trop de frayeur
J’ai mis tout ce que j’aime dans un sac de toile
bleue
Comme faisaient les marins qui partaient vers
les mers les plus lointaines
Et pour moi
c’est encore l’heure du départ…
Qui sait
pourquoi ?
Tout ce désert que 3 hommes traversèrent
Qui sait pourquoi ?
Nous avons dit que nous étions des rois…
En silence nous
avons refait la route
Le désert nous a bercé se ses flots noirs
En suivant la lumière montrant la route
Comme faisaient les marins qui partaient vers
les mers les plus lointaines
Et pour moi
c’est encore l’heure du départ.
Chateaux et fanaux
( E. Roda-Gil - Branduardi )
Cerf-volants
nostalgiques
Fuyant les grandes personnes
Cherchant les mains qui vous
Donnent les cadeaux de l’enfance
Fanaux suspendus
à toutes nos barques
Qui dansent sur la grande mer
Sur cette mer
qui s’en va
Et qui s’en va
Qui s’en va…
Cerf-volants
nostalgiques
Fuyant les grandes personnes
Cherchant les mains qui vous
Donnent les cadeaux de l’enfance
Fanaux suspendus
aux châteaux de sable
Que vient emporter la mer
Sur cette mer
qui s’en va
Et qui s’en va
Qui s’en va…
Grands navires,
perdus dans les vagues
Si un jour vous les voyez
Nos châteaux emportés par les vagues
Au beau milieu de nos étés
Dans cette mer
qui s’en va
Et qui s’en va
Qui s’en va…
Grands navires,
perdus dans les vagues
Si un jour vous les voyez
Nos fanaux emportés par les barques
Au beau milieu de nos étés…
Toujours la musica
( E. Roda-Gil - Branduardi )
C’est une femme
au cœur penché
Sur le violon de la journée
Elle parle un peu avec l’archet
Du vent qui passe dans les forêts
La musica
Toujours la musica
Partout la musica
Champs de fraises pour l’éternité
Une chanson pour notre journée…
C’est une femme
aux mains palmées
Les doigts posés sur un clavier
Le cœur perdu, le cœur trouvé
Toujours aimée, toujours trompée
La musica
Toujours la musica
Partout la musica
Te protège du froid des journées
Fait la nuage ou tu peux rêver
Ma belle reste
là…
Ma belle ne t’en va pas…
Musica pour chanter…
Musica pour danser…
Musica pour t’aimer…
Les hivers, les étés…
Le chant de l’éternité
Le gardien de
Pierre
( E. Roda-Gil - Branduardi )
Un soleil rouge
sang
Monte et puis descend
De la colline là-bas…
De la terre à la mer
Le gardien de pierre
Le suit pas à pas…
Un papillon s’en
va
Un ruban de soie
Veut traverser la mer
Mais il se
posera
Sur le cœur ouvert
Du gardien de pierre
Il rêvera
La vie pour toi
Il rêvera
Les mers que tu traverseras
Et le gardien de pierre
Sans troubler ton rêve
Pour toi sourira
Un orage tout
blanc
Flotte et puis descend
De la colline là-bas
De la terre à la
mer
Le gardien de pierre
Protège tes pas…
Le bateau et
le glacier
( E. Roda-Gil - Branduardi )
La banquise m’a
aimé jusqu’à me prendre dans ses voiles
De la glace prisonnier, je vous parle d’avenir…
Là, dans des bouteilles meurent des voiliers
Je veux de tout ce gel m’évader.
Je ferai un
bateau d’un glacier
Je ferai un bateau d’un glacier
De longs mois se
sont écoulés, je peux dire des années
Au creux de cet univers pétrifié le soir
Et du fond du ciel j’ai vu mille fois revenir
La noire hirondelle du désir
Je ferai un
bateau d’un glacier
Je ferai un bateau d’un glacier
Comme le vent
chaud qui vous parle de victoire
Comme les voiles au vent s’enchantent
Je ferai dériver ces glaces un beau soir
Vers les grands tropiques de la joie…
Je ferai un
bateau d’un glacier
Je ferai un bateau d’un glacier
Après de longs
mois passés à rêver d’une grande voile
L’océan noir m’a aidé à briser la glace pâle
Et dans les flots on peut voir partir
Le bateau libéré des grands froids
Je ferai un
bateau d’un glacier
Je ferai un bateau d’un glacier
Comme le vent
chaud….
Les derniers ormes
( E. Roda-Gil -
Branduardi )
Brûlent sur la
colline
Les herbes fines
Les bois de rose et les lilas
Brûle la terre sanguine
Les aubépines et tous
Les mimosas, là,
Volent sur la
colline
Les sauvagines
Oiseaux de mer, oiseaux de proie
Volent dans les brindilles
Les herbes en feu et les oiseaux des bois,
là,
Dansent sur les
collines
Les ombres fines
Des ormes seuls dans le brouillard
Chantent les feuilles fines
Les aubépines les fleurs de mimosas,
là,
Volent sur la
colline
Les ombres fines
Des derniers ormes de nos bois
Dansent dans les brindilles
La terre en fleurs et les oiseaux des bois
On dit que tous
les ormes s’endorment
Pour ne plus jamais revenir
Il faut croire que le vent les emporte
Mais qu’un jour ils s’en vont revenir
Brûlent sur la
colline
Les herbes fines
Les bois de rose et les lilas
Brûle la terre sanguine
Les aubépines et tous
Les mimosas, là,
Volent sur la
colline
Les sauvagines
Oiseaux de mer, oiseaux de proie
Volent dans les brindilles
Les herbes en feu et les oiseaux des bois,
là,
Dansent sur les
collines
Les ombres fines
Des ormes seuls dans le brouillard
Chantent les feuilles fines
Les aubépines les fleurs de mimosas,
là,
Volent sur la
colline
Les sauvagines
Oiseaux de mer, oiseaux de proie
Volent dans les brindilles
Les herbes en feu et les oiseaux des bois,
On dit que tous
les ormes s’endorment
Pour ne plus jamais revenir
Il faut croire que le vent les emporte
Mais qu’un jour ils s’en vont revenir.