Du pain et des roses - (Polydor 1988)

            
          

1. L'arbre
2. Lettre à un père
3. Le premier de la classe
4. Les fruits
5. Le miracle de Gõiania
6. Il pleut
7. La vie orange
8. Mise en boîte
9. Angela Angelina
10. J'ai faim de soleil
11. Barbe bleu
12. Toi ma femme

 

 

L'arbre
( P. Grosz - Branduardi )

J’ai un arbre qui pousse en moi
Ses branches montent jusqu’au soleil
Là pluie d’été fait s’ouvrir sa ramure
Alors toutes ses feuilles chantent

J’ai un arbre qui pousse en moi
Il a des racines profondes
A la terre noire et chaude elles sont nouées
C’est ça qui le fait chante

 

 

Lettre à un père
(d'après la dernière lettre de Che Guevara à ses parents)
( P. Grosz - Branduardi )

Mon père, ça fait bien longtemps
Que j’t’ai plus écrit
J’ai vécu en vagabondant
Un jour par là, un jour par ci

Dix années ont passé
Depuis que j’vous ai laissés
Et je m’retrouve encore une fois
Sur les chemins auxquels je crois
Je me retrouve encore une fois
Sur les chemins de mes combats

Mon père, ça fait bien longtemps
Que j’t’ai plus écrit
Et s’il a passé dix ans
C’est bien le mêm’que je suis

Celui qui veut me montrer
Comme un aventurier
Ne voit-il pas que mes pas
Me conduisent où vont mes choix
Encore une fois mes pas
Me conduisent où vont mes choix

Mon père, ça fait bien longtemps
Que j’t’ai plus écrit
La mort je n’la cherche pas
Mais si elle veut ell’m’attrap’ra

Il faut que vous sachiez
Combien j’vous ai tous aimés
Pour vous rien n’a été facile
Mais aujourd’hui écoutez-moi

Mon père, ça fait bien longtemps
Que j’t’ai plus écrit
La fatigue est un peu sur moi
La volonté me portera

Je vous embrasse tous
Un baiser à chacun de vous

Pensez à moi souvenez-vous
Et moi je vais jusqu’au bout…

 

 

Le premier de la classe
( P. Grosz - Branduardi )

Toi le plus intelligent de la classe
Toi l’enfant toujours à l’écart des autres
Seul, tout bas, doucement, sans faire de vagues
Ta chanson, toi tu la chantes…piano

Piano piano piano piano...

Tu as l’air absent au milieu des autres
Auprès d’eux souvent tu es mal dans ta peau
Les ballons c’est pas toi qui les rattrapes
Et ta chanson tu la chantes…piano

Piano piano piano piano...

Toi le plus intelligent de la classe
Tu le sens qu’ils ont du mal à t’aimer
Tu t’en fous tu es là-haut dans l’espace
Ta chanson, je te la chante…piano

Piano piano piano piano...

Toi le plus intelligent de la classe
Toi qui es toujours à l’écart des autres
Scul, tout bas, doucement, sans faire de vagues
Ta chanson, je te la chante…piano

Tu ne cries jamais au milieu des autres
Ta chanson, toi tu la chantes…piano
Toi qui es toujours à l’écart des autres
Ta chanson, je te la chante…piano
Toi le plus intelligent de la classe
Ta chanson, toi tu la chantes…piano

 

 

Les fruits
( P. Grosz - Branduardi )

Qu’est-ce que tu as là à me vendre ?
Tout c’que tu vois là tout est là
Fais moi tout voir tout c’que tu as
Tout c’que tu vois là est à vendr’
J’aim’rais tout prendre oui mais avant
J’aim’rais tout toucher

Je veux ach’ter tout c’que tu as
Eh mais c’est très cher tout c’que j’ai
Laiss’moi regarder c’que tu as
Eh mais c’est bon-on tout c’que j’ai
Laiss’moi regarder c’que tu as
Laiss’moi y toucher

J’aim’rais goûter à c’que tu as
Laiss’toi tenter par ce que j’ai
Laiss’moi toucher tout c’que tu as
Eh mais c’est bon-on tout c’que j’ai
Fais-le moi voir c’que tu as
Laiss-moi y goûter

Qu’est-ce que tu as là à me vendre ?
Tout c’que tu vois là tout est là
Fais moi tout voir tout c’que tu as
Tout c’que tu vois là est à vendr’
J’aim’rais tout prendre oui mais avant
J’aim’rais tout toucher
J’aim’rais tout goûter

Laiss’moi y toucher.
Je j’aim’rais tout goûter
Laiss’moi tenter

Je veux ach'ter tout c'que tu as
Eh mais c'est très cher tout c'que j'ai
Laiss'moi re-garder c'que tu as
Eh mais c'est bon tout c'que j'ai
Laiss'moi regarder c'que tu as
Laiss'moi y toucher

J'aim'rais goûter à c'que tu as
Laiss'toi tenter par ce que j'ai
Laiss'moi toucher tout c'que tu as
Eh mais c'est bon tout c'que j'ai
Fais-le moi voir ce que tu as
Laiss'moi y goûter

 

 

Le miracle de Gõiania
( P. Grosz - Branduardi )

Mari Mari Marya
Viens voir dépê-che-toi
C’est venu dans la nuit et je te le dis, c’est un miracle

Mari Mari Marya
Cett’chos’que j’ai trouvé
C’est venu dans la nuit et je te le dis, c’est un miracle

Regard’comment c’est
Dis moi ce que c’est

Mari Mari Marya
Cett’chos’qu’est arrivée
Dedans brill’ comme un feu qui dégage une lumièr’étrange

Mari Mari Marya
On est bénis des Dieux
Cett’chos’là sous mes
Yeux mais j’te garantis que c’est un miracle

Donn’m’en s’il te plait
J’en veux s’il te plait

Mari Mari Marya
Qu’est-c’ qu’on nous crie comm’ça ?
Pourquoi cett’panique pour un miracle – et qu’est-c’ qu’il y a ?

Mari Mari Marya
Les gens vienn’nt de partout
Bientôt nous serons riches un miracle est tombé sur nous !

Regard’comment c’est
Dis moi ce que c’est

Mari Mari Marya
On nous emmèn’, pourquoi ?
Dans cett’lumière étrange il y a quelque chose qui ne va pas ?

Mari Marya viens vite
Cette nuit est maudite
Tout se finit en mal et c’est arrivé à cause d’un miracle…
Regard’comment c’est
Dis moi ce que c’est

 

 

Il pleut
( P. Grosz - Branduardi )

Il pleut un torrent de gouttes
La pluie tapant sur la route
Il pleut la pluie est sur moi
Il pleut la pluie est en moi.

La pluie…chaude et soudaine pluie d’été est arrivée.

Il pleut en vagues et en ondes
Il pleut la pluie nos inonde
La pluie que la terr’ accueille
La pluie lavant cha-que feuille.

La pluie…chaude et soudaine pluie d’été est arrivée.

Il pleut une armée de gouttes
Il pleut vapeur qui s’égoutte
La pluie respiration chaude
La pluie lourde sur mes paumes.

La pluie…chaude et soudaine pluie d’été est arrivée.

Il pleut noir et gris nuages
Il pleut insectes qui grouillent
Il pleut poissons d’émeraude
Il pleut c’est la pluie qui roule.

La pluie…chaude et soudaine pluie d’été est arrivée.

 

 

La vie orange
( P. Grosz - Branduardi )

Ma vie est orange
Tout brille et tout change
Depuis que j’t’ai ren-con-trée

Le goût de mes journées
Est doux et parfumé
Et pour ça je te dis: merci !

Mon chemin passe entre les roses
Quand vient la nuit, près de toi je me pose,
Je ne trouve plus de couplets tristes
Et je ne sais plus si la saison des pluies existe

Ma vie est orange
Je tutoie les anges
Depuis que j’t’ai ren-con-trée

Le goût de mes journées
Est doux et parfumé
Et pour ça je te dis: merci !

Tu n’verras pas la mort sinistre
Venir chanter sa chanson triste à notre porte

Ma vie est orange
Tout brille et tout change
Depuis que j’t’ai ren-con-trée

Le goût de mes journées
Est doux et parfumé
Et pour ça je te dis: merci !

 

 

Mise en boîte
( P. Grosz - Branduardi )

Boîtes, milliers de petit’s boît’s
Toutes étiquetées
Mille et mille étiquetées
Pour se faire acheter

Voitures qui s’emboîtent
Files qui fil’nt alignées
Voiturettes qui se hâtent
Vers où il faut aller

Faut se dépêcher se dépêcher Faut se dépêcher
Filons tous vite nous mettre en file…vers où c’est fléché

Fil’ de milliers de marionett’s
Prêtes à se piétiner
Files de mille étiquetées
Qu’on peut toutes permuter

Fil’ de mill’ voiturettes
Toutes interchangeables
Pressées d’aller sans s’égarer
Vers un but semblable

Faut se dépêcher se dépêcher Faut se dépêcher
Filons tous vite nous mettre en file…vers où c’est fléché

Boîtes, milliers de petit’s boît’s
Toutes étiquetées
Mille et mille étiquetées
Pour se faire acheter

Toutes le mêmes pour ne pas risquer
De se fair’remarquer
Pour le cas où
Ell’s n’iraient pas
Là où il faut aller…

Faut se dépêcher se dépêcher Faut se dépêcher
Filons tous vite nous mettre en file…vers où c’est fléché.

 

 

Angela Angelina
( P. Grosz - Branduardi )

Angela, Angelina
Ta joli robe de soie
Tu l’as faite de tes mains
Pour danser

Angela, Angelina
Tu as lavé tes longs cheveux -
Ils ont l’odeur du jasmin -
Pour danser

A l’heure où le soir descend
Tu partiras en chantant
Vers les lumières allumées
Sur le haut de la colline
Et tout en riant, et pieds nus,
Angelina
Tu dans’ras…Carnaval

Angela, Angelina
Tu as peint tes lèvres
D’un beau rouge carmin
Pour danser

Angela, Angelina
En te serrant dans ses bras
Quelqu’un te dira
Tu es belle…Carnaval

A l’heure où le soir descend
Tu partiras en dansant
Retrouver tous ceux qui chantent
Devant le front de mer
Et pendant toute une belle et tendre nuit
Angelina tu dans’ras…Carnaval, Carnaval.

 

 

J'ai faim de soleil
( P. Grosz - Branduardi )

Je n’ai-me pas quand il fait froid
Quand toutes choses perdent de leurs couleurs
L’hiver est là ? Tout est grisaille
Mon cœur, mon corps ont faim de soleil

Ca me déprime de ne respirer
Que cet air sans goût qui me fait suffoquer
Au nord du sud je n’suis qu’un étranger
Je rêve’de climat tropical

J’m’en vais – il faut que j’vous quitte
Tout d’suite – il faut que je parte

Je n’ai-me pas quand il fait froid
Quand toutes choses perdent de leurs couleurs
Je rêv’ d’une terre bien chaude et noire
De soleils rouges aux ciels du soir

Je n’en peux plus je me fais bousculer
Dans toute cette foule je me sens suffoquer
Au cœur du brouillard mon rêve me conduit
Vers la chaleur où j’atterris

J’m’en vais – il faut que j’vous quitte
Tout d’suite – il faut que je parte.

 

 

Barbe bleu
( P. Grosz - Branduardi )

Tu n’devais pas te servir de la clé
Je n’devais pas me servir de la clé
Tu avais juré de n’pas ouvrir la porte
J’avais juré de n’pas ouvrir la porte

Je t’avais dit qu’elle était interdite
Tu as fait ça pour me mettre à l’épreuve
Oui j’ai fait ça pour te mettre à l’épreuve
Seul’ment voilà : j’ai ouvert cette porte

Qu’est-ce qui va nous arriver
Maint’nant que j’ai pris la clé ?…
Je t’avais dit : n’ouvre pas cette porte
Je m’étais dit : j’ouvrirai pas la porte
Tu n’devais pas te servir de la clé
Je voulais pas me servir de la clé

Je n’voulais pas que tu aill’s dans cett’chambre
Alors pourquoi tu m’as donné la clé ?
Je n’voulais pas que tu ouvres la porte
Ce n’est pas moi : c’est la curiosité !

Qu’est-ce qui va nous arriver
Maint’nant que j’ai pris la clé ?…

Je t’avais dit : n’ouvre pas cette porte
Je m’étais dit : j’ouvrirai pas la porte
Tu n’devais pas te servir de la clé
Mais je voulais me servir de la clé

Tu le savais que c’était interdit
J’avais la clé et je m’en suis servie
Tu n’devais pas aller dans cette chambre
Mais je l’ai fait : qui, j’ai ouvert la porte

Qu’est-ce qui va nous arriver
Maint’nant que j’ai pris la clé ?…

 

 

Toi ma femme
( P. Grosz - Branduardi )

Toi ma femm’, toi, mon amie,
Tu es chez toi en entrant chez moi
Si tu es lasse, viens te reposer
Je te veillerai quand tu dors

Toi ma femm’, toi, mon amie,
Tu es chez toi en entrant chez moi
Je te donn’rai du pain et des roses
Et tu riras avec moi

Toi ma femm’, toi, mon amie,
Tu es chez toi en entrant chez moi
Bienv’nue à toi Mais pour aujourd’hui
Si tu es lasse, repose-toi…


 

                                                            
                                       
 

 

 

 

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